On retrouve un peu le rythme des 3 premières saisons de House. L'humour
est un peu moins présent dans cet épisode, mais c'est un peu normal, à
mon sens, puisqu'on traite de la vie ou de la mort d'un enfant, et aussi, parallèlement, d'un crime.
En effet, depuis le début de la saison, il manque le fameux tableau blanc du différentiel.
L'ancienne équipe est là, House est là, mais il n'est que la star, le diagnosticien sous surveillance. C'est sa volonté. il a peur de retomber dans ses excès. Il tatonne. Je trouve que l'on sent bien que tout le monde marche sur des oeufs dans cet épisode.
Tout est subtilement mis en place. House remarque tout, les interractions entre
Foreman et Chase, l'exclusion de Cameron, la beauté de Cuddy ( en même
temps, il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer à quel point elle
est resplendissante! )
Il essaye de rattraper 13, de la faire revenir. Tout au long de l'épisode, il fait le sauveur. Il ne veut pas de remerciements, il veut juste être quelqu'un de bien, d'une certaine façon. Il va dire au père que son fils est foutu, sans pathos, sans
fausse note, juste.
On a l'impression de voir l'ancienne team, l'ancien fonctionnement, mais avec un truc qui "cloche"...
Ils sont tous devenus adultes pendant ces 3 mois. Mais surtout House a
gommé son acidité. Et c'est étrange, complètement étrange.
Je crois que c'est le reproche qui est fait à cet épisode : il a un rythme
pesant. L'atmosphère est lourde malgré la beauté de l'image. House se
maîtrise trop, il imprime le poids de sa réflexion, le poids de ses
choix. Et pour moi, ce rythme lourd était nécessaire pour que House
prenne la décision de redevenir le chef du département des diagnostics.
On ne passe pas 3 mois en Hôpital psychiatrique sans se remettre en cause.
Et les choix à la sortie, pour une personne aussi complexe que House, ne peuvent pas se faire dans la légèreté, sur un coup de poker...
Dans les différentes interviews données à l'inter-saison, il est mentionné
que cette saison sera justement celle des choix. Des choix de House, mais aussi de Cuddy, de Wilson, de cameron, Treize, Taub, Foreman et Chase. Son internement a été le déclencheur d'une réflexion de toute la famille sur elle-même, sur la vie, sur l'amour, les choix...
Et J'ai adoré que ce soit Cuddy qui lui dise qu'il a besoin des deux : ëtre le chef et résoudre les puzzles.
Entre les deux, en tout cas, quels regards!!! C'est époustouflant comme en
quelques mots, mais surtout en quelques mouvements de lèvres ou de regards de Lisa, toute une complexité de sentiments passent à l'écran.
Jesse grandit encore dans mon estime. Il joue formidablement bien.
C'est intéressant d'ailleurs comme il est un peu "le fils" de House... Il y a
toujours eu une connexion entre les deux ( problèmes avec le père peut-être... ), et là, en plus, j'ai l'impression diffuse que House l'aide aussi en mémoire de Kutner. Il est là pour lui quand il est dans la détresse. Autrefois, il l'aurait peut-être aidé, mais en le poussant dans ses retranchements, aux forceps...
Là, il aide tout le monde de façon positive.
Il n'y a que Cameron qui est écartée. Même physiquement, c'est la moins
belle de tout le cast. Elle a la bouche à l'envers, les sourcils froncés. Elle est inquiète.
Treize est admirable de beauté, et j'aime vraiment beaucoup les scèenes qu'elle partage avec House, mais aussi Wilson. C'est amusant, parce que le fait d' être Bisexuelle la place sur une position d'égalite, je trouve, avec les hommes de
l'équipe. C'est celle qui ressemble le plus à House.
Voilà, donc je mets 5, parce que j'aime quand un épisode me pose plein de questions.
Moi, depuis le début de la saison, objectivement, je suis heureuse de la qualité des épisodes. Du grand House.
Et je ne regrette même pas de connaître les spoilers, les photos et autres
trailers, car je suis toujours aussi surprise par l'épisode quand il est diffusé. Aucun de mes scénarii ne se réalise et tout est infiniment plus profond que tous les spoilers donnés qui ne sont concentrés, il faut le dire, que sur le Huddy...
Or, tout ce qui est spoiler Huddy ressemble juste à une apposition de faits, auxquels les acteurs et le metteur en scène donnent un relief qui fait passer ces spoilers
pour des faux...